#AvecElles : on parle de féminisme, les hommes ?

Roald Sieberath
13 min readMar 9, 2020

Ô vous les hommes, mes frères,

Merci d’être arrivés jusqu’ici, où j’espère on peut avoir une parole franche entre nous les hommes. Asseyez-vous, prenons une bière ; on va avoir besoin de garder la tête froide, le coeur au chaud, et d’un peu de temps.

J’espère que vous n’avez pas été suivis par des femmes ; elles pourraient nous trouver risibles, mal informés, ou pathétiques, puisqu’on va parler ici… de féminisme (… pour hommes !).

De quoi va-t-on parler :

1.Quels constats ?

2. Pourquoi être homme et féministe ?

3. Doit-on avoir peur ?

4. Comment faire ?

5. Et ensuite ?

Allons-y.

1. QUELS CONSTATS ?

Vous avez vu, hier 8 mars, la journée internationale des droits des femmes ?

Avez vous participé ? Avez vous écouté ? Avez vous changé vos perceptions ?

Je sais que beaucoup parmi vous l’ont fait : je vous ai vu défiler avec les femmes, respectueusement, à l’écoute, en arrière. Uniquement en soutien, pour laisser leur parole avant tout s’exprimer.

Je sais aussi que parmi les hommes, il y a un très large spectre d’attitudes, et que d’autres en sont restés à traiter cette journée comme une “Saint Valentin” supplémentaire, à offrir des fleurs (ou un aspirateur !). Ou pire encore, que d’autres goguenards ont ironisé grassement “je fêterai la journée de la femme, quand il y aura une journée de l’homme”…

Moi même, je ne dois être que très moyen dans ce spectre. D’autant que je suis atteint par le triplé (quarté) des biais qui ont tendance à invisibiliser ces luttes sociales chez les hommes : quinqua, blanc, hétéro (et plutôt privilégié socio-économiquement).

Et bien qu’engagé dans la société, je dois avoir au moins cinq causes plus présentes ou prioritaires que le féminisme.

Ça rend donc mon avis tout à la fois :

  • hors de mes limites de légitimité, de compétence (déjà que je souffre du syndrome de l’imposteur) ;
  • peut-être intéressant, parce que représentatif du “bon gars moyen”, typique du peloton mâle ;

Mais surtout j’ai réalisé ceci ces dernières années : autant il était facile pour moi de me revendiquer comme humaniste, autant il était moins facile de me décrire comme féministe.

2. POURQUOI ÊTRE HOMME ET FEMINISTE ?

Puis un jour, j’ai réalisé l’absurdité de cette posture :
si on est humaniste, défenseur des droits de l’Homme (avec un grand ‘H’ d’humanité), bien sûr que ça inclut le féminisme.

L’humanisme est ce socle sur lequel s’appuient bien des luttes historiques ou contemporaines : pour la justice sociale, la démocratie, des politiques migratoires dignes, contre l’esclavagisme, le fascisme, etc.

Le féminisme est l’un de ces grands combats.

LE plus important pour nombre de femmes.

Il devrait monter en importance chez les hommes également, d’autant qu’il concerne la “meilleure moitié” de l’humanité, et qu’il s’agit de nos mères, de nos femmes, de nos filles…

Alors bien sûr, on peut se dire “oah, ça va déjà beaucoup mieux, par rapport à il y a 100 ans”…
Moouaais. Depuis les suffragettes, c’est sûr, on a fait du chemin.

Mais je ne sais pas si vous étiez trop pris par le coronavirus, le foot, ou la crise climatique ces derniers temps, pour ne pas remarquer ces attaques graves et omniprésentes aux droits des femmes (chiffres belges sauf indication) :

  • droits politiques : les femmes sont très peu représentées parmi les élues, les gouvernements, les postes clés ;
  • droits économiques : les femmes gagnent en moyenne 20,6% de moins que les hommes annuellement ; elles sont bien moins représentées dans les comités de direction et conseils d’administration ;
  • droit à la santé : 46% des femmes ont déjà reporté une visite chez le médecin faute de moyens (33% pour les hommes)
  • droit à disposer de son corps : que ce soit par rapport à l’agression verbale en rue, en passant par le consentement, le viol, l’IVG, être un homme ou une femme n’est pas *du tout* la même chose ;
  • droit de vivre : 40 féminicides par an, soit un tous les 10 jours ;
  • droit à l’éducation : 32 millions de jeunes filles ne vont pas à l’école dans le monde (Unicef) ;
  • droits symboliques : représentations dans l’histoire, dans la langue, la pub, la culture, le cinéma ;
  • etc.: les chantiers sont innombrables (et encore davantage si on compose les questions de genres, et d’intersectionnalité)

Donc, dès que l’on veut bien ouvrir les yeux là dessus (et reconnaître notre statut de mâles privilégiés), on ne peut plus douter : le féminisme est un des enjeux majeurs de notre société.

Bon : certain(e)s vont critiquer le choix des termes : l’expression authentique du féminisme serait réservée aux femmes, les hommes ne pouvant être que des “pro-féministes”.

Pour simplifier les idées (et l’écriture), je me référerai à deux femmes qui trouvent naturel que le féminisme soit un combat légitime pour les hommes également :

Si vous vous dressez en faveur de l’égalité, alors vous êtes un féministe. Désolée de vous le dire” (Emma Watson)

Plus les femmes s’aident l’une l’autre, plus nous pouvons nous aider nous-mêmes. Agir comme une coalition : voilà ce qui produit véritablement des résultats. Et toute coalition de soutien doit également inclure les hommes, nombre desquels se soucient de l’égalité des genres autant que les femmes le font.
(Sheryl Sandberg, COO de Facebook )

Mais donc : pourquoi être féministe ?

Pas par caprice, pas pour s’auto-décerner un brevet de respectabilité, pas parce que les « questions de genre » sont à la mode, non.

Parce qu’on est persuadé que le « vivre ensemble » dans la Cité a besoin de justice sociale, et que un des tous premiers chantiers de cette justice passe par une meilleure place faite aux femmes.

Parce qu’on croit qu’une société qui fait une place plus égale aux femmes sera plus harmonieuse. Parce qu’on est persuadé que les entreprises qui font une place plus égale aux femmes sont des lieux de davantage d’épanouissement (et de prospérité, des études le montrent). Parce qu’un monde politique avec davantage de femmes prendra des décisions plus équilibrées.
Parce qu’on peut être fier de ce que l’esprit ‘yang’ et de conquête des hommes nous a apporté (de la voiture à la Lune, et ça s’est fait avec des femmes soit dit en passant), mais qu’on est conscient qu’il est grand temps de développer notre esprit ‘yin’, d’accueil, de modération, de soin pour nos semblables et pour la planète.

Parce qu’on pense qu’un féminisme bien compris ne peut se faire qu’avec les hommes, et pas contre eux (c’est ainsi que l’on peut comprendre le mouvement #HeForShe, bien utile, mais qui reste fort anglo-saxon).

Ce sont les femmes qui en parlent le mieux, mais si vous avez besoin qu’un homme vous le dise, voici dans les mots de “l’homme féministe de l’année 2018” :

3. FAUT-IL AVOIR PEUR ?

Faut-il avoir peur, en tant qu’homme, de s’afficher féministe (même un peu) ?

Bien sûr, chaque fois que l’on quitte le confort d’un monde connu, il est normal d’avoir quelques craintes. J’en vois quelques-unes.

3.1 Perdre des privilèges

Ça me semble à la fois vrai, sain, inévitable… et pas vrai.

Par exemple, oui, si nos comités de direction deviennent plus paritaires, sans doute que cela voudra dire que certains “quinquas, hommes, blancs” ne seront pas désignés. Mais une entreprise au pouvoir mieux partagé, sera également plus performante, comme l’ont montré des études.

Enfin, il y a pléthore de cas, où il ne s’agit pas de “perdre des privilèges”, mais de simple décence humaine : harcèlement de rue, égalité de salaire, agression,…
Règle assez basique : si vous ne souhaiteriez pas ça à votre femme, mère, ou fille, c’est que c’est à éviter.

3.2 Ne pas être (ou se sentir) légitimes

Oui, certainement.

Le combat féministe est avant tout pour et par les femmes, qui sont en première ligne.

Notre place, pour une fois, sera (comme celles des femmes dans les guerres classiques) : en seconde ligne, en support, à l’intendance.

Notre féminisme d’hommes restera sans doute bien modeste et ‘modéré’ ; il sera sans doute trouvé trop raisonnable ou trop fade par les ‘grenades’ aux avants-postes des combats féministes.

Sans doute aussi parce que l’on a le droit d’être occupé par bien d’autres sujets d’intérêt.

Mais on sait que ces secondes lignes peuvent jouer un rôle crucial, et que donc, même modeste, il est bon de le tenir.

3.3. Remettre en cause la place de l’homme et de la masculinité

Oui. Cela a été décrit par certains : la grande mutation de la condition de la femme sur les dernières décennies a amené certains hommes à se sentir perdus, manquant de repères. Si on ne peut plus être macho, doit-on devenir des bisounours ?

Rassurez-vous, il existe plein de repères pour repenser un masculinisme sain :

  • des bouquins, comme “L’homme sauvage” de Robert Bly
  • des conférences et mouvements, comme le festival “Paroles d’Hommes”, ou “the ManKind Project
  • quantité de blogs et ressources en ligne

3.4. Ne pas vouloir suivre tous les combats de tous les féminismes

Bien sûr.

Il existe plusieurs nuances et intensités de féminisme.
On peut laisser les “combats de pointes” aux féministes les plus engagées.

Pour ma part, par exemple, je préfère l’universalisme (traiter tout le monde avec un pied égalitaire) plutôt que les particularismes identitaires (traiter chacun avec des règles différentes, selon son appartenance à un sous-groupe).

Ou je préfère les combats les plus concrets et objectivables (égalité salariale, accès aux études et professions, etc.) plutôt que les symboliques (écriture inclusive, noms d’hommes aux cyclones,… )(même si je peux concevoir qu’ils soient liés).

Chacun a le droit de choisir ses combats. Et d’en délaisser certains.

Et on peut rappeler aux femmes que si on ne m’engage pas sur certains de ces terrains, on n’en reste pas moins un allié sur l’essentiel.

On a le droit de ne pas aimer l’écriture inclusive… (mais on ferait bien de ne pas remettre en cause les “basiques” que sont l’égalité salariale, par exemple !)

3.5. Faire des erreurs

Bien entendu, qu’un homme féministe commettra des erreurs, des fautes d’appréciation.

Ça ne doit pas nous paralyser !

“Don’t ask for permission, ask for forgiveness”

C’est comme un sport : il faut parfois des années de pratique pour apprendre, éviter les erreurs… (et certaines sont tenaces).

Mais ne prenons pas ces excuses pour rester au bord du terrain, allons-y !

Ceci étant dit, parce que je vois autour de moi qu’il y a des hommes plus obtus, et parce qu’ils écouteront sans doute davantage un homme ordinaire plutôt qu’une égérie féministe, je pense qu’il est utile que les hommes dotés d’un début de conscience féministe (donc vous qui me lisez) prennent un peu de temps et de courage pour propager quelques réflexions de base autour de la femme, de sa place dans notre société, et du rôle que nous les hommes pouvons y jouer.

Voici mon premier jet (soumis à révisions ;-) ):

4. COMMENT FAIRE ?

PRELIMINAIRES

Avant de pouvoir aborder quoi que ce soit, avant même de parler des femmes, pour faciliter l’exercice et de le rendre le plus pertinent possible, j’invite les hommes auxquels je m’adresse à s’assurer d’avoir bien intégré quelques caractéristiques essentielles (sans quoi je crains que l’exercice sera un peu vain (ou extrêmement difficile).

Ancrés & bien dans leurs baskets

Pour se lancer dans les discussions autour du féminisme, les hommes seront mieux disposés s’ils se sentent ancrés, s’ils ne sont pas déstabilisés par la première brise, par des idées contraires. Enracinés dans des valeurs, avec des croyances qu’ils ont pris le temps de démonter, questionnner, nettoyer, transformer.

Au départ d’un bon ancrage, c’est sans doute plus simple d’avoir une attitude saine et une vision où le monde ne nous doit pas quelque chose, et où les autres ne sont pas par défaut nos ennemis.

Quelqu’un qui est encore en guerre contre son histoire, sa famille, la planète ; quelqu’un qui souffre d’un manque béant de quelque chose (et ou d’un sentiment de victime d’une injustice), quelqu’un qui croit que c’est “faire aveu de faiblesse” ou “renoncer à son statut de mâle” aura du mal à faire une place digne aux combats du féminisme.

Ouverts

Quand on est ancré et bien dans ses baskets, il faut encore avoir l’ouverture d’esprit, la curiosité de s’intéresser à l’autre, avoir un véritable intérêt pour la rencontre de la différence.

Une fois que vous pouvez cocher ces préalables, vous pourrez mieux vous engager sur le chemin d’une meilleure compréhension de la place des femmes, et des enjeux du féminisme.

Avec quelques recommandations pour faire les premiers pas :

RECOMMANDATIONS

  1. La fermer

J’avais tout d’abord mis comme premier point « écouter ». Mais la plupart des gens ne savent pas écouter vraiment. Et c’est encore plus vrai pour les hommes. Et encore davantage quand il s’agit d’écouter les femmes.

Donc messieurs : il faut savoir *la fermer*. Ne pas interrompre. . Ne pas vouloir « rebondir sur ce que tu viens de dire ». Même si c’est pour « amener une solution ». Non.

De temps en temps : Shut. It. Up. And Listen.

L’homme est pré-programmé par son évolution, son éducation, à vouloir prendre la parole, au premier déclic. A avoir été généralement valorisé pour sa ‘vivacité’ à bondir dans une discussion. Donc il a pris ce pli de tout expliquer avec son regard d’homme (c’est le piège du “mansplaining”). Pour une fois, on apprend à la fermer…

2. Ecouter activement

Aaaah l’art délicat de l’écoute. Qui commence par la capacité à la fermer (voir point ci-dessus). Ecouter c’est déjà : regarder la personne que l’on écoute (on dépose son smartphone, on éteint la télé, on cesse le regard perdu partout ailleurs).

Ecouter les mots, certes, et aussi (surtout) ce que la voix, le corps, les comportements et autres attitudes de l’interlocutrice nous disent. Au besoin, rephraser, pour vérifier si l’on a bien compris.

Ne pas juger. Tenter de ne pas juger, ne pas appliquer une grille, étiquette ou autre projection personnelle (généralement toute faite, qui est en fait l’absence d’une réflexion).

Dans le meilleur des mondes vous savez naturellement qui écouter puisqu’elle partage peut-être votre lit, la même machine à café du bureau ou elle vous a mis au monde et vous invite à manger tous les dimanche midi…

Mais sinon, vous pouvez commencer par aller écouter sur les réseaux sociaux, les commentaires sur des posts et groupes féministes (rappel point 1 : résistez à l’envie de sauter à pieds joints pour donner votre avis).

Ou par exemple, allez regarder un hashtag, comme #MonPostPartum sur Twitter, où des centaines de femmes partagent le vécu de leur accouchement et de ses suites. Je vous assure que c’est aussi poignant (avec quasi autant de sang) que les 20 premières minutes de « Saving Private Ryan » (sauf qu’on parle de vie plutôt que de mort).

3. Faire preuve d’empathie

Vous êtes toujours avec moi, les gars ? Attention, on prend de la hauteur, l’air se raréfie… A présent, il s’agit de pouvoir faire preuve d’empathie. Pas juste avoir entendu les mots, sans que ça n’ait rien imprimé chez vous.
Pour l’empathie, il s’agit de faire une expérience extra-corporelle : sortir de vous-mêmes, en laissant armures et préjugés, faire quelques pas dans le froid, et aller vous mettre dans les souliers (à talons hauts ou non) de la personne en face, et imaginer de l’intérieur, le ressenti.

Note : on peut tenter l’expérience, mais c’est à peu près impossible de réaliser ce que donnent des années de conditionnement, sur une quantité d’attitudes que les hommes ne réalisent même pas (juste un exemple parmi cent : ne pas oser regarder un homme plus de 4 secondes, au risque de lui laisser croire qu’on l’allume ou qu’il nous plaît…)

4. Changer son regard

Cette étape est un vrai déclic, mais n’est possible que si on est passé par les étapes précédentes. Quand on change son regard, quand on apprend à regarder (très partiellement et imparfaitement) les choses avec un regard de femme, on ne sait plus revenir en arrière. On comprend pourquoi on peut craindre de traverser certains quartiers la nuit, on est choqué lorsqu’on voit sur scène un panel #AllMalePanel (où il n’y a que des hommes), ou l’on réalise que nombre de nos infrastructures ne sont pas adaptées aux femmes (un métro, p.ex., n’est pas vécu du tout de la même façon par un homme ou par une femme).

5. (enfin) Parler & agir

Ces prises de conscience n’ont d’utilité que si elles sont suivies, peu ou prou, par des changements de comportement. On n’a d’ailleurs pas encore parlé du fond, des innombrables chantiers du féminisme (ce n’est pas le sujet de ce billet, mais on va vous faire un lien). Comme ils sont nombreux, on a l’embarras du choix. On peut s’impliquer selon une variété de niveaux d’engagement :

  • simplement écouter, renforcer, partager des paroles féministes (un simple ‘like’ ou ‘share’ sur Facebook) ;
  • ne plus accepter de participer à des #AllMalePanels ; refuser tant qu’il n’y a pas au moins une femme sur scène ;
  • dénoncer, dans l’entreprise, dans la société, les injustices flagrantes ;
  • choisir peut-être un combat particulier ;
    (pour ma part, j’aime encourager les femmes dans les études et les carrières ‘STEM’ (Sciences, Technologies, Engineering & Math) (hashtags #WomenInSTEM #GirlsInSTEM))

5. ENSUITE ?

Avançons, conscients des limites de chacun (et moi des miennes)

Je vous encourage donc les hommes, mes frères, à faire ou à poursuivre ce chemin.

Comme n’importe quel sport, ou pratique, gardez à l’esprit que ça va prendre des années, pour ne plus faire les grosses bourdes de débutant, et que l’on a toujours besoin de feedback et de conseils, même après des années (et je reste ouvert aux commentaires).

Et sans doute que, comme au tennis, il y aura des terrains et des surfaces où l’on restera toujours assez mauvais.

Souvenez-vous que si pour les femmes, le féminisme est un engagement de nature politique et collectif ; pour les hommes, il doit d’abord être personnel et concret : c’est à la maison, dans son entreprise, autour de soi, que l’on peut mettre en oeuvre cet engagement.

En fait, l’espoir de mon message c’est un peu le suivant : peut-être que les hommes viennent de Mars, et les femmes de Vénus ; mais ce qui est fondamental, c’est de trouver le chemin d’un vivre ensemble renouvelé sur la Terre.

Pour avancer vers cela, il s’agit tout d’abord d’incarner ces valeurs, et puis de rassembler de plus en plus d’hommes convaincus qu’être féministe est une vertu.

On propose donc modestement :

- le hashtag #AvecElles, en signe de reconnaissance entre hommes féministes

- un petit site (3 pages) : AvecElles.org et une page Facebook pour s’y retrouver et partager une conscience féministe pour hommes

- et laissons le 8 mars pour écouter la parole des femmes, et prenons le 9 mars (déclarée journée des hommes féministes ;-) ) pour leur répondre en écho, par un engagement d’hommes qui se veulent alliés dans le féminisme.

Debout, les hommes, réveillons-nous… alliés des femmes.

www.avecelles.org

Roald Sieberath est ingénieur, coach & investisseur de startups. Il habite et travaille à Liège (et parfois à Bruxelles). Il vit en couple, et est papa d’un garçon de 7 ans.

Merci pour leurs conseils, avis, relectures, liens, réflexions, à :

Marie Van Humbeeck, Isabella Lenarduzzi, Margaux De Ré, Sophie Verbaeys-Reid, Catherine Amand, Géraldine Sauvage, Loubna Azghoud, Vincent Vandoorne, Pierre-Boris Kalitventzeff, Quentin Le Bussy, Benjamin Golivaux, et bien d’autres (surtout femmes), dont les conversations m’ont nourri et influencé.

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Roald Sieberath

✩#Entrepreneur | #Venture Partner @LeanSquareBE | #KauffmanFellows | IT engineer & MBA | ❤️: #startups coach #AI #ML #IoT #eHealth ☯✈ ♫#art ☼#life